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La spiruline est LE super aliment dont tout le monde parle aujourd’hui. Elle fait partie des quatre microalgues autorisées aujourd’hui pour l’alimentation humaine. Pleine de bienfaits pour l’être humain, pourquoi suscite-t-elle autant d’intérêt ?

Mais qu’est-ce que la spiruline ?

La spiruline est une cyanobactérie filamenteuse vieille de plus de 3.5Milliards d’années. Eh oui, vous avez bien lu, la spiruline n’est pas à proprement parlé une microalgue car son information génétique n’est pas stockée dans un noyau. C’est un organisme procaryote. Contrairement à la Chlorelle par exemple qui est un organisme eucaryote, c’est-à-dire avec un noyau. D’ailleurs, si vous souhaitez en savoir plus sur comment cultiver la chlorelle c’est par ici.

Spiruline est le nom commun donné à l’Arthrospira platensis. Elle tient sa dénomination notamment grâce à sa forme facilement reconnaissable en spirale d’une dizaine de micromètres, soit presque 5 fois plus petit que le diamètre d’un cheveu comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessous.

On la retrouve aussi parfois mentionnée comme faisant partie des « algues bleues » du fait de ses pigments spécifiques teintés bleu-vert comme la phycocyanine.

Spiruline au microscope

Vue spiruline au microscope

La consommation de la spiruline

Une fois cultivée et récoltée, il existe plusieurs façons de consommer la spiruline : soit fraiche et avec encore beaucoup d’eau, parfois juste rincée (sous forme de pâtes à tartiner), soit sèche après un passage dans une étuve par exemple (en gélules, en paillettes, ou sous forme de petits vermicelles). Elle peut se consommer seule, saupoudrer sur différentes sortes d’aliments (jus, pain) ou être incorporer comme ingrédient dans différentes recettes de plats sucrés ou salés.

Bien qu’étant très à la mode en ce moment, ce n’est pas un aliment nouveau. Les Mayas et les Aztèques cuisinaient des préparations à base de spiruline qu’ils nommaient « tecuitlatl » bien avant l’arrivée des Espagnols au XVIème siècle.

Consommateurs réguliers d’algues, ces civilisations récoltaient la spiruline à la surface de l’eau dans les lacs par exemple pour ensuite la faire sécher au soleil.
La spiruline se consomme encore énormément en Afrique, comme au Tchad ou au Niger dans la plupart des plats locaux.

La spiruline, la super-héroïne des microalgues

Si la spiruline a autant de succès aujourd’hui, c’est pour ses propriétés nutritionnelles exceptionnelles !

La spiruline, plus forte que les épinards de Popeye 

Naturelle et facile à produire, 100 grammes de spiruline contient 63g de protéine contre 22g pour du poulet et 13g pour la même quantité d’œuf. C’est un aliment complet. En plus d’avoir le plus haut taux de protéine de tous les aliments, elle est aussi très riche en acides gras polyinsaturées (aka les bons acides gras), en vitamines comme la B1, B6 et la B12, mais aussi en fer.

La spiruline est recommandée pour combler différentes carences telles que l’anémie (dû à sa teneur en Fer), pour les sportifs pour la récupération après l’effort et la synthèse des globules rouges (vitamines B6 et B12), ou tout simplement pour être en forme au quotidien !

La spiruline et le combat contre la malnutrition 

Avec ces propriétés nutritionnelles exceptionnelles, la spiruline a obtenu un rôle important dans le combat contre la malnutrition. Dans les années 60, l’OMS et l’UNICEF ont reconnu et souligné l’intérêt de la spiruline pour l’alimentation humaine. Plusieurs associations se sont mobilisées pour mettre en place des centres de production dans des pays luttant contre la malnutrition. Ces mesures ont créé des emplois pour la population locale et leur ont distribués le complément alimentaire. Aujourd’hui la production mondiale de spiruline a atteint les 5 millions de kilogrammes cultivés. En France, nous produisons environ 70 tonnes par an. C’est la microalgue qui détient le record du nombre kilo cultivés (en France).

Conséquences, les acteurs du domaine cherchent à industrialiser la production pour répondre aux besoins de la population. Un des avantages de la spiruline est qu’elle se cultive relativement facilement !

Les différents systèmes de production de la spiruline

La spiruline se cultive avec différents systèmes, de manière artisanale ou industrielle. Les photobioréacteurs et les bassins font parties des technologies les plus communes.

Les raceways, le système traditionnel

Les raceways ou bassins sont des systèmes de culture facile à mettre en œuvre. Ils sont adaptés à seulement quelques espèces tolérant la culture en bassin comme la spiruline. Ils sont généralement rectangulaires avec des coins arrondis. Une cloison sépare leur milieu afin d’incorporer un système d’agitation comme une roue à aube. Ces systèmes nécessitent un important espace au sol disponible, d’importantes consommation d’eau et sont très tributaires de la météo et des saisons, notamment pour la température et l’ensoleillement. L’accès à la lumière pour la spiruline est faible et donc la productivité également. Lorsque les bassins sont ouverts, la contamination doit également être contrôlée afin de pouvoir fournir une algue de qualité.

Les photobioréacteurs, la méthode innovante

Les photobioréacteurs sont des systèmes de culture fermés et optimisés pour la culture de microalgues toutes espèces confondues et protégés de toute contamination extérieure. Les producteurs contrôlent les paramètres de culture comme le pH, la température ou la lumière. Cet outil de production est moins encombrant et il facilite le lancement, le suivi et la récolte de la culture. Il répond aussi aux besoins de quantité et de qualité recherchées.

Chez Synoxis algae, nous proposons une technologie d’agitation douce par airlift appelée “SALT”. Le SALT créée un mouvement spiralé dans un système tubulaire. Ceci permet aux microalgues d’évoluer dans un environnement qui stimule leur développement : avec un accès accru à la lumière et permettant une longévité des cultures importante notamment dans le cas d’une culture continue… La technologie SALT permet aussi de s’affranchir de l’apparition de biofilm, d’obtenir des plus grandes concentrations et d’avoir un produit sans contamination liée aux éléments externes. Cette technologie convient parfaitement à la culture de spiruline mais aussi à la production d’inoculum. Nous obtenons des taux de 8 grammes par litre de masse sèche, soit quasiment 8 fois plus que dans un bassin !

Vous souhaitez en découvrir plus ? Contactez-nous pour nous expliquer votre projet ou vos besoins de productions !

Photobioréacteur en culture de spiruline